3615 MY LIFE N°13

Programmation

Un basic reconnu comme le meilleur jamais élaboré sur 8bits, un manuel de l’utilisateur qui vous prend par la main et une interface agréable à l’utilisation.

Il n’en faudra pas beaucoup plus à l’enfant du plan IPT que je suis pour prolonger les petites compétences acquises lorsque deux ans plus tôt, j’admirais la façon dont le TO7 parvenait à grand peine à afficher le résultat de la commande BOXF , épaulé pour cela par un BASIC…basique, un processeur faiblard et une puce graphique asthmatique.

Ne crachons cependant pas dans la soupe, je me suis beaucoup amusé pendant ces séances et je ne serais pas étonné d’être aujourd’hui encore sous le charme de ce rectangle se remplissant progressivement d’un joli cyan.

Lorsque je reçois mon 6128 au printemps 88, et fort d’une première lecture transversale du manuel, c’est donc tout naturellement que je vais quelque peu croire que certaines choses sont techniquement possibles, comme par exemple, à la manière d’Eric Cubizolle tenter de définir quelles instructions Basic gèrent le déplacement des personnages ou les sons (https://www.grospixels.com).

Même si c’est possible via nos fameuses RSX pour un seul perso, j’ignorais à l’époque qu’il fallait coder en langage machine pour y parvenir. D’ailleurs, ces XOR, NOP ou autres BC, j’ai essayé de les entrer via l’interpréteur Basic, et que celui qui n’a pas essayé à l’époque lève le doigt, si si, je suis sûr, non en fait j’espère qu’il y en a..

Grand amateur de LDVELH, et ce avant et après l’apparition du Cpc à la maison, je m’étais mis en tête de d’effectuer un « portage » digital du « Sorcier de la Montagne de Feu ».

 

Mon abandon rapide du projet ne se sera pas dû aux fonctions INKEY ou autres INPUT mais bien à la somme de travail qu’exige de taper pas moins de 400 paragraphes, et c’est sans compter que ne possédant aucun logiciel de dessin, je me rends compte que tenter de reproduire les illustrations à l’aide de PLOT risque d’être long, très long…

Cela dit ne vous marrez pas (enfin si, c’est le but, mais pas comme des baleines et pas devant les enfants) car à l’époque je n’avais pas connaissance qu’il est possible d’utiliser la commande DATA.

L’ écran de démarrage de Gryzor dans lequel on voit le nom du jeu en grand suscita chez moi une grande interrogation et eu aussi pour effet de laisser Mr F dubitatif lorsque, candide, je lui tint à peu près ce langage: « Hey, Florent,
comment tu fais pour mettre des lettres en overscan ? ».

Aucune idée du pourquoi du comment j’en suis venu à essayer toute une série de commandes basées sur OUT &BC00 et OUT &BD00 mais toujours est-il que suite à certaines manipulations de ce genre, j’étais parvenu par le fruit du hasard (pas par mes compétences vous vous en doutez) à créer un nouveau mode d’affichage occupant les 3/4 de l’écran et qui pourrait être décrit comme du mode 0 très étiré et copieusement scanliné. Sous ce mode, « jouer » à Ghouls and Ghosts fùt une épisode psychédélique assez bizarre je dois dire et Mr. F. ayant récupéré les « sources » de mon « programme » s’était lui aussi essayé à l’expérience.

J’aurais aimé à l’époque faire partie d’un groupe de codeurs mais nous étions tous des gamers, à la notable exception de Mr F Lequel parvenait à pondre quelques petites choses mais être un « cerveau droit » est ce qui me permet précisément aujourd’hui d’écrire ces chroniques pour mon plus grand plaisir et aussi le vôtre j’espère bande d’adulescents pixeleux.

Roberto Carangelo