Salut Stéphan, bienvenue et merci d’accepter ce petit entretien en exclu pour Phenixinformatique.com ! Je tiens à préciser que comme toutes les personnes à qui je propose de s’exprimer sur l’époque du CPC, tu as accepté d’emblée et ça nous fait très très plaisir. Alors peux-tu te présenter en quelques mots ?
J’ai dégoté mon premier boulot le 17 avril 1986 (c’est fou, je me souviens de cette date et pas de celle de mon premier baiser :). C’était à Hebdogiciel, neuf mois avant qu’il ne cesse de paraître ; je faisais de l’actu et j’ai aussi repris la rubrique Deux Lignes. Pour l’anecdote, c’est là que j’ai rencontré Sined. Un peu plus tard, Shift Éditions (la boîte qui éditait l’HHHHHebdo) a sorti Amstrad Hebdo, mais j’ai très peu travaillé dessus.
Après Hebdogiciel, je suis allé chez Amstrad Magazine (renommé Am’Mag quand A100% est sorti). J’ai ensuite rejoint Robby et Sined chez A100%, et un beau jour, je suis passé à l’Atari ST : j’ai bossé sur FirST et ST Mag, avant de passer à l’Amiga et de bosser sur Amiga Revue. Ça m’a permis de rencontrer les gens de chez Posse Press et de partir sur Amiga Dream et PC Team. Et, de fil en aiguille, je suis passé au PC. Je me suis occupé de PC Player, et maintenant, Micro Hebdo. Bref, ça fait pas mal d’expériences différentes, tout ça 😉 Et encore, je ne cite que les postes salariés ; j’ai aussi pigé pour pas mal de mags : Tilt, Micro News, Consoles, PC Max, Home PC…
Stephan Schreiber -Amstrad 100%
Le hasard. En fait, j’étais lecteur d’Hebdogiciel et, un jour, je suis tombé sur une P.A. : ils recherchaient du monde. J’ai postulé… Ils m’ont demandé de leur faire un test de jeu pour voir comment j’écrivais… J’ai entièrement repompé un test qu’ils avaient publié deux semaines avant… et ça a marché ! Je n’ai jamais su s’ils avaient apprécié mon culot ou s’ils ne s’étaient rendu compte de rien.
Tu as travaillé dans le sublime Amstrad 100%, qu’un bon nombre de nos visiteurs connaît, peux-tu nous en parler ? Par exemple la façon de travailler, l’ambiance, les collègues (humm, car il y a des noms qui ont fait rêver), la vie de la rédaction quoi.
En fait, au début, je n’ai passé qu’assez peu de temps chez A100%. J’étais chez le concurrent, Amstrad Magazine. Mais j’allais voir de temps en temps mes copains chez 100% et, petit à petit, j’ai commencé à bosser pour eux aussi. Quand Am’mag s’est arrêté, j’ai rejoint 100%.
Il y avait vraiment une super bonne ambiance là-bas ; plus que des collègues, on était une bande de potes réunis par une même passion : l’informatique en général, et le CPC en particulier. Je me souviens notamment des parties de Barbarian contre Sined… Il mettait la pâtée à tout le monde… sauf à moi ! Ça l’énervait !
Le CPC, comme tu le vois, continue de passionner du monde. Qu’as-tu apprécié dans cette machine ?
D’emblée, le concept “tout-en-un”. Tu branchais un fil, et ça marchait ! C’était pas la machine la plus puissante de l’époque, mais c’était sûrement la mieux conçue.
Sinon, comme Sined, Poum et tant d’autres, je programmais. Un peu de basic, pas mal d’assembleur Z80 (ahhhh… LD A, H… DJNZ toto). Le CPC était vraiment agréable à programmer.
Sinon, une fois, j’ai interviewé Marion Vannier, la PDG d’Amstrad France, mais ça ne m’a pas franchement marqué…
Toi qui continues à travailler dans le domaine de l’informatique et des jeux, que penses-tu de l’évolution des jeux et du matériel ? Et vers quoi risque-t-on de se diriger ?
Il y a des softs qui marquent, même parfois de mauvaises productions qu’on ne peut s’empêcher d’adorer ! Quel serait ton classement personnel ?
Tu travailles chez Micro Hebdo (un mag bien sympathique), j’ai aussi lu que tu avais une chronique sur RMC info. C’est toujours le cas ? Et de quoi y parles-tu ?
Une journée type de la vie d’un journaliste, à quoi ça ressemble ?
À rien 😉. Il n’y a pas de journée type. Déjà, de par la convention collective, le journaliste n’est pas assujetti à des horaires, mais il a une obligation de résultat. Par exemple, à MH, certains sont matinaux, alors que moi, je travaille mieux le soir.
Pendant la journée, hé bien… On teste des produits, on écrit les papiers, on se marre et… on boit. Il faut aimer boire pour être journaliste.
La question qui tue : possède-tu toujours un CPC en état de marche ?
Pour la presse, c’est un peu différent. Bien sûr, c’est mieux si on a fait une école de journalisme. Mais certains mags – par exemple ceux de jeux – s’en moquent.
Entends-tu encore parfois parler de d’Amstrad, ou bien est-ce un mot proscrit du vocabulaire actuel ?!
Stephan, je te remercie d’avoir pris la peine de me répondre ! L’équipe de Phenixinformatique.com te souhaite bonne chance pour la suite de ta carrière et nous t’invitons à venir sur le tchat ou le forum du site nous faire un petit coucou 🙂 Je te laisse conclure cet entretien, à toi de jouer !
Une bien belle et précieuse interview
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