3615 MY LIFE N°07
Micro Informatique
“N’approchez pas de crayon ou de compas du clavier” – Ndlr. Nous parlons ici des touches sensitives du TO7/70 –. “Si vous lui dites ‘écrit bonjour’, l’ordinateur ne va pas vous comprendre”. “Allumez d’abord l’écran et seulement ensuite l’unité centrale”.
Telles sont les consignes qui furent données aux CM2 de l’école Pierre Mendes France en cet an de grâce 1985. Il y en a eu probablement d’autres, mais les dieux de l’Olympe sont parvenus à les effacer de ma mémoire…
Découverte et calibrage du crayon optique, 10 print “bonjour”, rembobinez lorsque le compteur atteint le chiffre x ou y, etc.
Rapidement c’est la déception, cette machine ne possède donc pas une base données universelle me permettant d’obtenir des informations supplémentaires sur Spectreman. Trois décennies s’écouleront donc afin que de telles fonctionnalités ne soient implémentées sur des plateformes plus modernes.
Vie de merde…
Mais en dépit de cet épisode, cet objet m’intéresse suffisamment pour le retrouver avec son demi-frère le MO5 et ce chaque samedi que Dieu fera dans cette même école via le club informatique.
Les premières séances sont studieuses, probablement dans le but de rassurer les parents et ainsi de mettre en valeur les bienfaits du plan IPS. Nous apprenons entre autres à générer un clair de lune en deux temps via des sinus, cosinus et autres fonctions mathématiques.Les séances suivantes seront en revanche consacrées au plaisir ludique par le biais de jeux issus de listings récupérés dans Hebdogiciel et distribués sur nos machines via le Bull commandant le nanoréseau, fleuron technologique et fierté nationale de l’époque.
Électricité statique du moniteur, bips spécifiques à la gamme Thomson et dégradation de la touche espace en gomme au fur et à mesure de son utilisation sur le jeu Bombardier sont autant de souvenirs parmi une quantité phénoménale qui pourraient nourrir une chronique complète à elle seule.
L’arrivée du 6128 fût assez laborieuse, mon père ayant jugé qu’il serait possible d’obtenir un prix chez un détaillant sur Toulon où nous devions séjourner quelques jours. Une fois sur place, le vendeur me sort un baratin ressemblant à ceci : “Tu achètes une Sega et tu te gaves”. Même si mes compétences en matière de programmation étaient limitées et le demeurèrent, me “gaver” ne répondait pas vraiment à mon projet d’achat, mais se situait bien dans la continuité de mon expérience sur Thomson.
À l’époque, je n’avais que peu de répondant et trois semaines plus tard, un Olivetti Prodest atterrit à mon domicile par voie postale. Je ne m’épancherai pas sur le désespoir généré par l’invité de commande DOS qui refusait d’interpréter les commandes BASIC apprises au club que je lui proposais… ??
Au bout de quelques jours, la machine fût renvoyée et il me fallut patienter trois semaines supplémentaires avant de recevoir l’objet tant convoité ainsi que quelques petits goodies : Titus Classiques 1 et 2, La Bosse des Maths 4éme (qui n’améliora pas mon niveau), l’A100% de septembre 1988 ainsi que le fabuleux joystick Supercharger SV-12. Sacré contraste par rapport au Thomson et sur tous les plans. Niveau matériel, c’est du tout bon, les touches répondent au quart de tour par rapport au clavier gomme, le lecteur de disquettes lit les données à la vitesse de l’éclair en un doux ronronnement, et l’écran maintient une température constante.
Niveau software, je m’amuse sur les premiers softs dont je dispose déjà et cela va perdurer pendant cinq ans, jusqu’au jour funeste qui verra la revente de mon Cpc, pour cause de début de fatigue de l’unité de disquettes, facilement réparable, mais à l’époque j’ignorais cette information. Aujourd’hui, je ne compte plus le nombre de fois où j’ai envie de me foutre des baffes, chiffre probablement plus proche du nombre de logiciels produits pour le Cpc que pour l’Alice de Matra.
Roberto Carangelo
Une bien belle et précieuse interview
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