3615 MY LIFE N°09
Amcharge
De la sueur, du sang et des larmes sont les trois mots jadis utilisés par le vieux lion Britannique et que m’évoque aujourd’hui le sujet de ce neuvième rendez-vous. Ayant, dès la quatrième, manifesté un intérêt plus que limité pour les sciences mathématiques, je vous laisse le soin de convertir en francs-euros -courants- constants la somme de 149 FF. Mais nul besoin de se nommer Alan Turing pour constater que cela constitue beaucoup d’argent, trop en tout cas pour la petite famille à l’époque, et malgré les softs copiés à la volée qui nourrissent la boîte à biscuits en fer de ma grand-mère, la source autrefois jaillissante commence à singulièrement à se tarir ??
Le Minitel, fierté nationale, (ex-æquo avec le nanoréseau) avait alors fait son apparition depuis peu au sein du foyer et il se trouve qu’il était l’un des quatre éléments nécessaires au téléchargement de softs via le 3615 Amcharge. Les gars qui se cachaient derrière ce service dématérialisé, par le biais de leur réclame aguicheuse, m’avaient aussi bien vendu la chose que je l’avais moi-même vendue à mes parents, ou tout du moins à ma mère, mon père lui étant bien plus intéressé par son caméscope.
Ce dispositif numérique sera par ailleurs en lien direct avec le “season finale” de ce 3615 Am…. euh non, My Life, mais vous devez déjà le savoir en fans hardcores que vous êtes désormais… ??
C’est Exolon, prestigieux ancêtre de jeux moins funs tels que Halo, qui atterrira pour premier sur support magnétique. Mes aventures avec le cordon ombilical de téléchargement seront malheureusement beaucoup moins glorieuses par la suite…
Cette énième déculottée me persuade de me délester de cette source de problèmes par le biais d’un allié de poids, j’ai nommé le mensuel A100%.
Depuis quelques numéros déjà, il est demandé aux lecteurs désireux de passer une annonce de le faire en des termes les plus humoristiques possibles, ce que Mr. F. avait à l’époque jugée particulièrement discriminatoire envers les jeunes pixeleux manquant de talent d’écriture et/ou d’humour. Fermons cette parenthèse et revenons-en à l’annonce, que je rédige de ma plus belle plume (voir en illustration) afin de maximiser mes chances d’en obtenir un retour positif. Bien entendu, et dans la suite logique des choses, cette initiative se solde par une toute dernière pantalonnade. En effet, à chaque retour du collège, soit deux fois par jour (étant externe), ma mère me répondait par la négative à cette question : “Maman, ya quelqu’un qui a appelé ?”
Et si comme moi, vous n’avez rien de plus intelligent à foutre, amusez-vous à parcourir les annonces des pixeleux de l’époque sur abandonware magazines. Avec un peu de chance, vous trouverez bien un ou deux bras cassés à livrer à l’opprobre, moi, je m’en fous, je viens de le faire et j’attends en retour vos tomates pourries avec une impatience non dissimulée (en revanche pas de pommes, car sans détester cette boîte, je ne suis pas fan d’Apple et méfiant de nature avec les personnes s’autoproclamant rois du monde).
Roberto Carangelo
Une bien belle et précieuse interview
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Commentaire 2 cvbcvb