La plume du Phenix : #4 Premier contact

L‘Amstrad CPC 464 n’était encore que quelques photos dans des articles de magazines.

Un peu kitch avec sa coque grise, ses touches vertes, bleues et rouges, ce n’était pas le plus beau micro-ordinateur de sa génération, mais il était plutôt sympathique à regarder. C’était le tout début de la vague Amstrad, avec plus d’un million de machines vendues en France.

Boutique Radio Télé DisqueQuand on partait en ville avec notre ami 8 Break, mon seul but était d’atteindre le quai de la Couze. Là, dans la rue principale se trouvait la boutique Radio Télé Disque. Dans une partie en arche vitrée, on pouvait voir un CPC faire défiler sa « cinématique » de la k7 de démo sur un écran expérimental. En poussant la porte, on pouvait discuter avec le propriétaire et sa femme, s’approcher de la bête, récupérer les derniers prospectus d’Amstrad.

Il y avait souvent dans le magasin des cartons d’écrans et de claviers de la marque d’Alan Sugar attendant leurs futures propriétaires.


S
i la plupart des copains de mon âge cherchaient à briller en société, il y en avait quelques-uns qui partageaient la même passion. Et c’est Vincent qui remporta le premier la queue du Mickey : un rutilant CPC 464 avec son moniteur couleur !!

La claque les amis… La machine était là devant moi, mieux qu’en photo.

Malgré ma « sportophobie » (je sais ça existe pas :D), j’ai jamais autant pédalé pour rendre visite à un copain. Dans le même village que moi, il était quand même à une certaine distance. Mais l’effort demandé était si peu par rapport au bon moment passé avec lui.

Ce fut ensuite le tour de Gérald, « gégé » qui devint au fil du temps mon meilleur ami et avec qui j’ai partagé tant de bons souvenirs.

Il habitait un peu plus loin et je devais soit pédaler plus, soit attendre le bon vouloir de mes parents pour m’y rendre. Sa chambre était curieusement tapissée de moquette, bien pratique pour accrocher son gros chat jaune quand il miaulait trop.

Je passais la majorité des samedis après-midi avec lui devant l’écran à discuter informatique et à jouer. Surtout à discuter, en attendant (et en entendant) le chargement des programmes sur le lecteur de cassette intégré.

Une connexion était faite, une aventure informatique (et une amitié) était née.