AMSTRAD CDS

Sous ce nom barbare se cache en fait une merveille. A l’époque de la sortie de la GX et des CPC+, Amstrad avait conçu cet appareil qui servit de matériel de démonstration.

Il se présentait sous forme de meuble de démo (un peu comme ce que l’on voit aujourd’hui aux couleurs de PS2 ou XBox). Cette machine était réservée aux revendeurs officiels afin qu’ils puissent démontrer les capacités de la console et des successeurs des CPC au public. Forcément, peu d’exemplaires furent produits.

Il s’agit d’un gros rectangle anthracite avec en façade un énorme logo Amstrad et la signification des 3 initiales. La caisse fait penser à tout, sauf à du Amstrad. Il s’agit d’une caisse en aluminium, assez lourde, et qui inspire confiance. L’ensemble paraît extrêmement solide.

CDS (Cartridge Software Demonstrator)
Pour ouvrir la bête, il suffit d’abaisser vers soi la façade avant. On découvre alors un plaque métallique protégeant une carte fille prête à recevoir jusqu’à 12 cartouches. La première des cartouches est celle pilotant le CSD qu’il ne faudra pas enlever pour pouvoir faire fonctionner l’ensemble. On remarquera aussi l’ingénieux bricolage qui permet de mettre hors tension le CSD dès lors que la trappe s’ouvre.
système de détection d’ouverture
Comme on l’a vu, on peut démontrer jusqu’à 12 cartouches conjointement. La carte fille contient ainsi 13 connecteurs ! Ces connecteurs sont exactement les mêmes que ceux de la série+, qui, soit dit au passage, utilise aussi le système de carte fille. La seule différence est le nombre de connecteurs. Le reste est entièrement le même.
Les 12 connecteurs cartouches.
Le Dip Switch.
On remarque sur le dessus de la carte fille (et visible lorsque la plaque métallique est présente) des switchs et un bouton de contrôle numéroté de façon hexadécimal (de 0 à F). Je recherche des infos à ce sujet. Si vous en avez, n’hésitez pas. Les switchs peuvent être sur une position OFF (haute) ou ON (basse). On remarquera sur le coin supérieur droit de cette carte fille, l’inscription Issue N°2, ce qui veut dire qu’il s’agit d’une deuxième version et qu’une première version (prototype ?) doit exister…
La carte fille.

La carte mère.

La carte mère est tout bonnement celle d’un CPC 464+. J’ai ainsi pu interchanger la carte d’origine avec celle de mon CPC 464+ et inversement. On retrouve donc la même électronique. Le Gate Array, le bon vieu Z80 et le chip son Yamaha. Jusque la, rien de nouveau. C’est sur les cartes filles que l’on voit les nouveautés. Ainsi, il y a d’abord une petite extension permettant de gérer la carte d’extension de slots cartouches.

On remarque que les deux cartes sont marquées “Issue No 2”, étant certainement liées. La plus petite vient s’enficher dans le slot cartouche classique du CPC+. Sur cette carte, un petit connecteur d’où sort une nappe elle même reliée à la carte fille contenant les autres slots cartouches. On voit sur la photo de la carte mère la petite carte enfichée dans le slot, avec sa nappe. La carte mère étant celle d’un CPC 464+ classique, j’ai ainsi pu la mettre dans une caisse de 464+ et le mettre en route sans aucun soucis.

La carte contenant les slots cartouches est également reliée à la carte mère par la prise Centronics.

Le Timer.

Les jeux une fois mis dans les slots, il suffit de refermer le capot pour mettre le tout en route. On voit alors un superbe écran de présentation avec un dégradé de couleurs qui met du baume au cœur de tout CPCiste. Ce dégradé va en se modifiant affichant tour à tour les 4096 couleurs du chip graphique.
Les écrans de démarrage :
L’écran de présentation affiché, on peut alors soit lancer un jeu en choisissant la cartouche, soit laisser faire la démo qui lancera tour à tour les cartouches.

Le timer (partie gauche) déterminera le temps laissé à chaque jeu avant de passer au suivant. La partie droite (marquée 0 à F) détermine le nombre de jeux que le CSD ira afficher.

Le CSD est une superbe machine. Pas seulement par le fait qu’elle soit rare (vu qu’elle n’a jamais été vendue) mais surtout par ce qu’elle représente. Il s’agissait ici de percer au niveau des consoles.

Quelques infos complémentaires.

J’ai contacté Roland Perry suite à l’acquisition de ce CSD. Je lui ai posé quelques questions mais il m’a avoué ne plus trop se souvenir de ce produit. En attendant, voici ses réponses :

– Qu’est ce que le CSD ?
Le CSD a été conçu pour démontrer les jeux de la GX-4000. On l’installait dans un meuble dédié installé dans les grands magasins (majoritairement chez Dixons)

– J’ai remarqué que le CSD était basé sur une carte mère de 464+. Pourtant son objectif était de booster les ventes de la GX. Pourquoi ne pas avoir utilisé une carte mère de GX ?
On utilisait ce que l’on trouvait à l’époque comme carte mère, GX ou +. L’objectif était de booster les ventes de GX et de ses jeux. Du moment qu’il puisse démontrer les jeux, est-ce réellement important de savoir quelle carte mère était utilisée ?

– Qui a eu l’idée d’un tel produit ?
Les démonstrations en magasins ont une vieille histoire. Et ce, pour tout type de produit. Quand la GX a été lancée, il a été décidé qu’un système de démonstration serait utile. Mais en y réfléchissant, je pense que c’était plus une idée de Dixons que d’Amstrad. C’était il y a longtemps !

– J’ai noté sur la carte fille l’inscription “Issue n°2”. Cela veut il dire qu’il y a eu d’autres versions ? Si oui, quelles étaient les différences ?
Il est peu probable que la première version ait été 100% correcte. La première révision s’est appelée “Issue N°2”

(c) Charles da Silva – 2003

Sources :
Fabrice Montupet
Roland Perry
Un merci particulier à Fabrice Montupet qui a bien voulu se séparer de ce bijou et qui m’a fait confiance malgré les nombreuses sollicitations.

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