INITIATION AU CP/M 2.2 N°1 (ACPC n°02)

Salut à tous ! Ça va bien ?

Alors, je commence.

Dans ces pages mensuelles, nous allons essayer de découvrir CP/M, le système d’exploitation fourni par Amstrad avec les DDI (pour 464), et d’origine avec les 664 et 6128.

Généralement ignoré de la plupart des utilisateurs, CP/M contient pourtant des utilitaires précieux qui devraient pouvoir rendre des services à tout Amstradien digne de ce nom.

Pour être sûrs d’avoir des explications à la fois riches et claires, nous avons fait appel à l’un des plus grands experts français des systèmes d’exploitation, j’ai nommé le Professeur ABONDOS en personne.

Les lecteurs d’Amstrad PC Mag le connaissent bien.

Nous avons réussi à lui faire abandonner quelque temps son MS/DOS adoré.

Mesdames et Messieurs, le voici qui s’avance, il entre : le Professeur

ABONDOS…

Olivier Fontenay

CP/M ou AMSDOS
Merci, merci, cher collègue, et vous aussi, public chéri. Bien. Nous allons donc essayer de comprendre un peu à quoi sert CP/M. S’il y a quelque chose que vous ne comprenez pas, n’hésitez pas à me le faire savoir, je m’empresserai de vous répondre le mois suivant. Tout-d’abori il faut savoir que CP/M est un DOS, autrement dit un Disk Operating System, ou encore un système d’exploitation. C’est-à-dire l’outil qui s’occupe à votre place de toutes les opérations ayant à voir, de près ou de loin, avec une disquette. Quand vous faites RUN »DISC ». vous travaillez avec un système d’exploitation. C’est clair ? J’espère pour vous, parce que si vous avez déjà du mal à suivre, on n’est pas sorti de l’auberge. Bien. Un possesseur de CPC 464 avec lecteur de disquette ou 664-612 dispose de DEUX DOS.

Tout d’abord, l’AMSDOS, inclus dans le basic, et donc présent en permanence dans la mémoire. L’AMSDOS est un mini-DOS très limité, et vous savez tous vous en servir. CP/M, par contre, est fourni en disquette. Pour le lancer, mettez votre disquette système dans le drive et tapez CPM. Le signe I s’obtient en tapant SH1FT et la touche (g, simultanément (Si vous avez un clavier AZER-TY, vous devez taper ùCPM). Parfait Au bout de quelques instants, vous êtes sous CP/ M. A partir de ce moment il n’est plus possible de taper des ordres BASIC ou AMSDOS. Qu’est-ce qu’on fout là, alors, demande le chorus des lecteurs impatients. Calmos, les mecs. Pas de panique. Tout vient à point à qui sait m’écouter (hum).

CP/M STORY
CP/M a été créé il y a une bonne dizaine d’années par les gens de Digital Research (ceux-là mêmes qui ont créé GEM il n’y a pas si longtemps). A l’origine, CP/M tournait sur tous les micros ayant un processeur 8080 (Intel) ou Z80 (Zilog), celui qui équipe les CPC. CP/M est un système professionnel. Il était avant tout destiné à être utilisé dans les entreprises, et il l’est encore un peu, de nos jours. Mais les micro-ordinateurs ont fait de tels progrès que notre bon vieux CP/M est aujourd’hui implanté également sur des micros familiaux. Bien. Il y a deux choses que vous pouvez faire avec CP/M.

La première, c’est utiliser des logiciels professionnels de haut niveau, comme MULTIPLAN. DBASE, POCKET WORDSTAR, etc. Ces programmes sont de qualité pro et guère faciles d’apprentissage. Pour le moment, et à moins que vous ne m’inondiez de courrier le réclamant je n’ai pas prévu de vous en parler. La deuxième chose, la plus courante, est d’utiliser les commandes CP/M pour votre usage personnel. D’après les CPCistes que je connais, la plupart d’entre vous ne se servent de CP/M que pour formater des disquettes. Quel dommage ! Vous passez à côté de richesses insoupçonnées que je m’en vais vous dévoiler peu à peu.

UN DETAIL
Un détail, certes, mais il a son importance : ce mois-ci, nous ne parlons que de CP/M 22 et non de CP/M +.

Ne fuyez pas, ça n’a rien de compliqué ! CP/M 2.2 est disponible sur tous les CPC, quelque soit le modèle, alors que CPM + (ou 3.0 pour les puristes) ne peut s’exécuter que sur un 6128, trop gourmand en mémoire qu’il est Les possesseurs de 464 peuvent donc travailler directement sur leur disquette système. Pour les 6128. bootez la face 4 de vos disquettes utilitaires fournies avec la bécane. Cette fois-ci, c’est bon, on est prêt Allez, respirez un grand coup, on y va…

TOUT CE QUE VOUS AVEZ TOUJOURS VOULU SAVOIR SUR CP/M
Le premier qui me dit qu’il n’a jamais voulu savoir quoi que ce soit sur le CP/M ferme sa gueule. Parfait. On peut (enfin) y aller. Bon, on va commencer par le commencement avec la logique qui m’est si chère et qui a fait une grande partie de ma gloire. Le commencement c’est bien évidemment le catalogue d’une disquette. En basic, sous AMSDOS, vous tapez CAT. Ici, sous CP/M, la syntaxe change et devient DIR (dérivé de DIRectory = catalogue en anglais. Eh oui. le CP/M est anglais. Tu parles d’une révélation !). Mais, gros atout d’un DOS de qualité, il est possible de paramétrer le catalogue de votre disquette. D’abord, première nouveauté, il est possible de rediriger le catalogue vers un autre drive que celui par défaut Si vous avez deux lecteurs, vous pouvez très bien taper :

DIR B:

De même, si le drive B est votre lecteur par défaut vous pouvez entrer :

DIR A:

Mais ce n’est pas tout !!! Loin de là !!!! (Bon, Ok, j’arrête  là  avec  les  points  d’exclamation  !  ). L’ordre DIR admet des jokers pour les noms de fichiers, « * » et « ? ». Si vous entrez :

DIR *.BAS

vous obtenez la liste de tous les fichiers ayant une extension « .BAS ». Si vous tapez :

DIR A:*.BAS

le catalogue contiendra tous les fichiers « .BAS » dont le nom commence par la lettre A. Pratique lorsque la disquette est bourrée à craquer et qu’on cherche un programme précis. Voyons maintenant le deuxième joker, « ? ». Celui-ci remplace un caractère dans le nom des fichiers. Par exemple :

DIR *.BA?
Affichera tous les fichiers « .BAS » mais aussi tous les « .BAK ». Compris ? Notez bien que ces deuxjokers sont utilisables dans la plupart des instructions CP/M. Tenez, pas plus tard que dans le paragraphe suivant, vous allez voir que ça marche encore. Allez, on va voir. Chiche ?

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COUCOU, NOUS REVOILOU !
Ça y est, vous êtes arrivé ? parfait. Si. si, c’est vraiment parfait. Maintenant qu’on sait faire un catalogue et qu’on a la liste des fichiers sur l’écran, qu’est-ce qu’on pourrait bien faire ? Par exemple, on peut en renomer certains, en effacer d’autres. etc. Bon. Voyons ça dans l’ordre et commençons par l’effacement.

La syntaxe rappellera de bons souvenirs aux familiers de l’AMSDOS que vous êtes sûrement. Et je le prouve :

ERA DISC.BAS      est parfaitement valide. J’ajouterai même
ERA BASISC.BAS   et encore
ERA B:*.BAS
attention, lui. il efface TOUS les fichiers « .BAS ». Faites encore plus gaffe au diabolique :

ERA*.*
qui efface carrément tous les fichiers présents sur la disquette. Ça m’est arrivé personnellement une bonne douzaine de fois (sur un PC et sous MS/ DOS) et je dois dire que ça m’a foutu les boules. Pardon ? Que j’arrête de raconter mes petits problèmes pour revenir au CP/M. Ok. (Dites-donc les mecs, c’est une vraie brute, votre chef, à Amstrad 100%).Bref. L’ordre REN renomme les fichiers et accepte la même syntaxe que sous AMSDOS. mais en plus, il reconnaît les jokers (« * » et « ? ») et les spécifications de drive (B:) du CP/M.

Il faut d’abord préciser le nouveau nom du fichier puis son ancien nom. Exemple :

REN B:TOTO* B:TATA.BAS C’est parfait. On continue dans la joie et la bonne humeur avec l’instruction FORMAT, qui. comme son nom l’indique ou du moins le devrait formate les disquettes. Pour formater une disquette vierge, tapez FORMAT (avec le disque CP/M dans le drive) puis, quand l’ordinateur vous le demande, insérez votre disquette vierge. A noter que la routine n’est pas vraiment rapide. Un de ces jours, je vous mitonnerai un petit programme en basic qui va au moins trois fois plus vite. Promis, juré, craché, foi de Prof Abondos.

ABONDOS ADIOS
Hélas, le temps qui m’a été généreusement alloué par mon collègue Olivier tire à sa fin. Je sais, je sais, vous restez sur votre faim, on n’a pas pu voir beaucoup de nouvelles instructions. Tenez bon encore un mois, et je vous promets que vous allez découvrir un nouveau monde. Il fallait simplement que l’on commence par ces quelques commandes pour que vous puissez suivre le mois prochain. Ok. c’est bon ? Alors, rendez-vous au numéro 3 (si Amstrad 100 % veut bien m’héberger à nouveau) pour des trucs vraiment super. Allez. Tchao les mecs.
Professeur Abondos

NB: Prof Abondos appears courtesv of Amstrad PC MAG

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