3615 MY LIFE N°06

Ikari Warriors

Reconnaissez le, vous l’attendiez avec une frénésie mêlée d’impatience cet épisode 6 de 3615 My Life, à tel point qu’un retard conséquent dans sa publication eût pu ternir ce week-end Pascal ma foi fort ensoleillé…

C’est pour prévenir toute forme de déception, voire d’insatisfaction de votre part bande d’adulescents pixeleux, que je suis heureux de vous proposer cette sixième itération de mes aventures cpcistes.

Ikari Warriors est donc l’un des premiers jeux à avoir rejoint ma ludothèque qui devait, à terme, compter plus de softs dont le titre fusse griffonné sur une étiquette Clairefontaine plutôt qu’imprimé par son éditeur mais cet aveu, je l’espère, restera entre nous les amis. Par ailleurs, et je m’adresse aux plus fidèles d’entre vous, il est désormais inutile à ce stade de vous donner l’identité de son fournisseur…

Techniquement c’est pas mal. La fenêtre de jeu certes réduite pour fluidifier le scrolling ne nuit pas au gameplay et les graphismes chatoyants ainsi que les sons clairs de la puce sonore emportent mon adhésion. Comme cela se révélera une habitude par la suite, et principalement pour des jeux d’action, mon esprit va produire, au fur et à mesure du déroulement de la partie, divers petits bouts de scenarii lesquels, une fois mis bouts à bouts, formeront un récit plus ou moins cohérent.

1. Ces soldats, enfermés dans leur tour d’ivoire en pensant que la forteresse qui me fait face est à même de les protéger ont bien tort de me tourner le dos, car la grenade que je m’apprête à leur lancer sera pour eux un dur retour à la réalité et ensuite périr dans l’explosion qu’elle va générer pour finir au fin fond de l’oubli. Leur pote de droite, jugeant plus à propos de positionner son arme dans ma direction, n’a en effet pas jugé utile de prévenir ses camarades de mon arrivée. Il sera à mon sens le principal artisan de leur perte…

2. C’est à ce moment du jeu que je me demande si le chef suprême des méchants ne commencerait pas à paniquer quelque peu à la vue de mon avancée régulière en direction de sa base. En effet, ordonner une attaque suicide telle que celle-ci ne peut que relever de l’angoisse qui doit commencer à l’habiter. C’est triste pour eux, mais cette petite troupe va finir sous les chenilles de mon char, tels les cavaliers polonais face aux divisions de Panzers.

3. Cette étape pourrait s’apparenter à un mini-jeu, car au lieu de foncer droit vers ce char tel un tankiste russe en pleine bataille de Koursk, je m’amuse à rester sur ma ligne horizontale pour lui lancer des obus sans chercher à l’atteindre, ce dernier agissant de même, et c’est un chouette duel qui débute et pour en sortir vainqueur, il me faudra prendre en compte plusieurs paramètres tels la fréquence des tirs, leur portée et la vitesse du blindé. La disquette n’a beau n’être qu’une copie, j’ai pris l’habitude de saisir tout divertissement supplémentaire.

4. Entre les mines flottantes, les hélicoptères et les troufions armés de leurs lance-roquettes, Le fleuve est un passage particulièrement éprouvant pour les nerfs et bien m’en a pris de garder en stock quelques super grenades qui vont faire le ménage et me permettre de garder le rythme de ma progression que mes ennemis s’emploient à ralentir par des moyens de plus en plus importants et variés.

5. La vision du rivage qui se rapproche, bien que trop lentement à mon goût, est pour moi une source de joie et de réconfort suite aux minutes stressantes que je viens d’éprouver et une juste récompense mais prudence, bien que parfois pas bien malins, mes adversaires ont quand même eu l’idée fort avisée de mettre en place une fortification destinée à repousser tout envahisseur un peu trop entreprenant et dont la hardiesse l’aurait conduit aussi profondément au cœur de leur dispositif défensif.

6. Le QG ennemi tranche avec le reste du parcours au niveau graphique et marque l’ultime effort à produire pour venir à bout de cette petite armée. Véhicules blindés et troupes de choc tentent en vain de repousser mon assaut mais il est déjà trop tard, je suis déterminé à en finir et qu’importe ce bain de sang, une mission m’a été confiée et je compte bien la mener à son terme, même si pour cela je finirai probablement en enfer et y retrouverai peut-être mes anciens antagonistes…

Roberto Carangelo