-Novembre 2007- (source : Amstradeus)

– Tout d’abord pour ceux qui ne vous connaîtraient pas – je n’y crois pas, mais bon ;), pouvez vous vous présenter et nous dire ce que vous faites actuellement ?
François Quentin. je suis écrivain, traducteur, peintre 

 

– Quand êtes vous arrivé chez Amstrad ? Que faisiez vous auparavant ?
je suis arrivé chez Amstrad en juin 1984; à l’époque, j’avais une entreprise de compétition automobile en Angleterre et je venais de passer un diplôme d’ingénieur informatique au Polytechnic de Bolton pour pouvoir mieux dessiner des arbres à came et des pistons sur ordinateur.

 

– Qu’est ce qui vous a amené chez Amstrad France ?
Le désir de rentrer en France et de participer à ce que je voyais comme une aventure.

 

– Quel était votre rôle ?
Factotum… je plaisante, quoique… Lancer les ordinateurs CPC en France.

 

– Comment était-ce à Amstrad France avant le CPC ? Et qu’est ce que l’arrivée du CPC a changé ?
Avant le CPC, Amstrad France avait 3 employés et vendait surtout des systèmes audio intégrés. L’arrivée du CPC a TOUT changé

 

– Quand vous avez appris l’existence du projet CPC quelle a été votre réaction ?
J’ai contacté Amstrad pour savoir si je pouvais participer

 

– Quand avez-vous vu, touché un CPC pour la première fois ? Qu’en avez-vous pensé ? Et qu’en pensez vous aujourd’hui ?
En juin 1984, en Angleterre; j’ai pensé que le concept allait faire un malheur.

Aujourd’hui, je sais que c’était le bon produit au bon moment.

 

– Que pensiez vous quant à la réussite commerciale de ce produit ?
J’y croyais tellement que quand j’ai dit à Alan Sugar et à Marion Vannier qu’Amstrad en vendrait cent mille en France avant fin 1985, on m’a pris pour un dingue. Après Alan Sugar m’a souvent écouté.

 

– On m’a dit que vous avez traduit le manuel du CPC. J’ai toujours été étonné du côté  » humour  » de la version française ? Qu’est ce qui vous a poussé à partir sur ce terrain là et réaliser pour moi un des meilleurs manuels de l’époque ?
Je n’y suis pour rien : je n’ai fait que traduire le manuel en cinq semaines en y ajoutant mon esprit gaulois ; pour ceusses qui aiment les anecdotes, le chapitre sur le côté musical (sonore) de l’ordinateur a été un cauchemar : je n’y connais pas grand chose en musique et le rédacteur anglais devait être pire…

– Aviez vous des contacts avec Alan Michael Sugar ou d’autres chez Amstrad ? De quelle nature étaient ces relations ?
La première personne que j’ai rencontré chez Amstrad était Alan Michael Sugar (à l’époque j’habitais l’Angleterre); c’était un homme simple, direct, sans chichi dans les relations personnelles, par exemple, son bureau était au milieu des autres, au septième étage de Brentwood, sans cloison ni formalités.

Je l’ai rencontré des dizaines de fois en Angleterre et en France et il me téléphonait chaque fois qu’il pensait que je pouvais contribuer à faire avancer le schmillblick.

 

– Comment était-ce de travailler avec Mme Vannier ?
Très agréable.

 

– Possédez vous toujours un/des ordinateur(s) Amstrad ? Ou des revues, documents de l’époque ?
une douzaine d’ordinateurs Amstrad, dont un exemplaire unique des sinclair, des apple et des PC pour les revues et les documents, ils se chiffrent par milliers.

Voici cet exemplaire unique d’un ordinateur Sinclair.

Il s’agit d’un PC200 mais en clavier Azerty. Il n’a jamais été commercialisé en France…

 

– Que pensez vous de la folie autour des vieux ordinateurs ? Étiez vous au courant de ce mouvement ?
Je n’étais pas au courant.

 

– Un petit mot pour nos lecteurs ?
Amstrad, c’est une aventure; je leur souhaite le même genre d’aventure.

 

Voici un florilège des œuvres de M. Quentin.

Cliquez sur la miniature pour avoir sa création en plein écran.

Merci énormément à M. Quentin pour son temps, ses envois postaux et mails. Personnellement, ayant lu et relu le fameux manuel du CPC 464, je rêvais de cette interview depuis longtemps…

(c) Charles da Silva – 2007 (Anstradeus)