Le méconnu.

Cet ordinateur est très peu connu car il n’a jamais été commercialisé. Il s’agit d’un modèle resté dans les placards d’Amstrad mais qui aurait certainement connu un très gros succès.

Le souci c’est qu’à l’époque tout le monde attendait la sortie du compatible PC de la part d’Amstrad et Sugar sentant que le marché n’était plus au personnel décida de laisser tomber le projet.

Celui que tout le monde attendait

En le regardant, il ressemble à s’y méprendre au CPC 6128. Et pourtant, dès le premier coup d’œil on remarque ce que l’on a tous espéré: un drive qui n’est pas un 3″. Il s’agit en effet d’un 5″1/4. Fini les problèmes d’approvisionnement de disquettes, on trouve des 5″1/4 partout, absolument partout.

Esthétiquement, il faut l’avouer, c’est un 6128. Alors, quelles différences ? Oh là, plusieurs. Citons d’abord une prise RS 232 et deux prises midi à l’arrière de la bécane.

Côté mémoire, à noter le passage à 512 Ko (ah, ST quand tu nous tiens !). Bien entendu, on ne verra que 42 Ko de disponibles. Ceci est dû au Z80 qui ne sait gérer plus de 64 Ko (il traite la mémoire supplémentaire par pages supplémentaires – voir section Technique).

Une autre grosse amélioration est le Basic. Dénommé Basic + (version 3.2). Les fonctions supplémentaires les plus attendues sont : circle, paint, scroll. Il y a aussi la très intéressante instruction « music » (ex : music 4,2,3 qui joue la 4ème note de la 2ème octave de la voie 3 c’est à dire un ré#). »Switch » commute la banque mémoire de destination, au choix de 0 à 5. Clock met l’heure à jour car le CPC 5512 est équipé d’une véritable horloge (pile CMOS). « Mouse » teste l’état de chacun des 3 boutons de la souris (optionnelle). « Config » permet de configurer la RS232.

La plus grosse nouveauté c’est le subsystem. Il s’agit d’un gestionnaire de bureau (un peu à l’instar du Mac ou de l’Atari ST). Ainsi, à l’allumage de la bécane, il suffit de taper SYSTEM pour que le bureau s’affiche. En haut, un menu déroulant avec Desk, Install, Manage, Options. Tout en bas à gauche, une icône désignant un 5 pour indiquer que le lecteur 5″1/4 est bien connecté.

Reste à savoir si les lecteurs externes sont eux aussi reconnus automatiquement. Au milieu, la flèche-curseur qui peut être déplacée avec les touches curseurs, la manette ET la souris ! Ce bureau est en fait un dérivé du GEM de Digital Research, dérivé développé par Amstrad lui même.

SubSystem

Dans les menus on retrouve la possibilité d’installer un RamDisk, permettant un accès 100 fois plus rapide qu’une disquette normale. Bien sûr, tout cela reste relativement lent. Il ne faut oublier que c’est un Z80 qui gère tout cela ! Donc, il faut être indulgent…

La compatibilité avec l’ancienne gamme CPC reste totale. Tous les softs tournent sur cette machine. Un autre gros avantage est le CP/M. Et cette fois ci, de par l’utilisation d’un drive 5″1/4, on peut tout simplement récupérer tous les programmes commerciaux développés pour CP/M. Exemple, ceux existant dans le monde IBM. On parle ici de milliers de logiciels.

Le prix avait été fixé à 6490 F pour la version couleur et 4999F pour la version monochrome… soit 500F seulement de plus que le 6128 !

 

 

 

CECI EST UN FAUX !

Vous l’aurez tous compris, cet ordinateur est un fake. Il s’agit en fait d’un canular réalisé par Hebdogiciel dans son n° 138 avec la mise au point au n° suivant. A noter qu’Amstrad prit très mal la blague et assigna Hebdogiciel en justice (ce qui lui coûta d’ailleurs très cher) prétextant que cet article avait fait chuter dangereusement les ventes de CPC 6128 en raison de l’effet d’annonce.

Le drive 5″1/4 est en fait un montage. Carton, ciseaux, fer à souder, feutres et colle. Et voilà !

(c) Charles da Silva – 2004